Le jour où j’ai réalisé que j’étais une feignasse de l’apprentissage… 😱

By Philosophine | Le défouloir

Je suis une feignasse de l'apprentissage et il a fallu que j'atteigne les 34 ans pour le réaliser ! Tu te demandes sans doute ce que je veux dire par là... Alors je vais t'expliquer. Peut-être que tu te reconnaîtras dans mes propos ! 

L'autre jour, j'écoutais une intervention d'Isabelle Padovani dans le cadre du congrès de la Douance. Elle expliquait que lorsqu'elle s'essayait à une nouvelle activité et qu'elle n'obtenait pas de résultats satisfaisants dans l'immédiat, elle en déduisait que cette activité n'était pas faite pour elle et passait à la suivante.

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En fait, elle négligeait totalement le fait qu'il faut de l'apprentissage et de l'entrainement avant de maîtriser un art ou une activité. Et que ce n'est pas parce que la première tentative s'avère être un échec qu'il faut en tirer des conclusions trop hâtives. 

Ses mots m'ont fait l'effet d'une claque car je m'y suis totalement reconnue ! 

J'ai toujours rêvé d'avoir un don. Je me disais que le jour où je découvrirai mon don, je n'aurais aucun effort à faire pour le mettre en pratique. Ça viendrait tout seul. Je saurais exactement quoi faire sans jamais n'avoir rien appris et je réussirai du premier coup. 

Ah ah ah ! Que de désillusions !

En réalité, ma vision du "don" était totalement erronée car un don, ça se travaille, ça s'exploite. Et donc, ça demande aussi des efforts.

Cette fainéantise de l'apprentissage remonte à loin. Je fonctionnais déjà ainsi à l'école. Soit je comprenais du premier coup et j'avais peu d'efforts à fournir pour obtenir des notes très correctes. Soit je me heurtais à des difficultés, j'en déduisais que ce n'était pas pour moi et je me retrouvais avec des notes... pas terribles ! 

J'ai toujours négligé le côté apprentissage et entrainement... en réalité, je ne suis même pas sûre d'avoir déjà eu conscience de l'existence de ces étapes. Et pourtant, j'adore apprendre de nouvelles choses !

Mais je vois les choses ainsi : soit j'y arrive, soit je n'y arrive pas. Il n'y a pas d'entre deux.

Pour revenir à Isabelle Padovani, lorsqu'elle a pris conscience de son fonctionnement, elle s'est mise à faire des choses qu'elle n'aurait jamais cru être capable de faire (malgré ses envies), comme apprendre à conduire une moto à 50 ans passée ! 

Son témoignage m'a vraiment inspirée ! 

J'ai appris la dactylo en 15 jours

Quand j'étais petite, j'étais fascinée par la frappe au clavier de ma sœur qui écrivait de manière fluide, sans regarder les touches. J'ai eu vite fait de comprendre comment ça fonctionnait et comment positionner correctement mes doigts. 

En théorie, ce n'était pas très compliqué. 

La pratique, c'est une autre paire de manche ! C'est comme apprendre à jouer du piano, il faut assouplir ses articulations notamment celles de l'annulaire et de l'auriculaire qui sont habituellement moins sollicitées.

Et ça fait mal ! Ça pique, ça tire, ça pince... Je n'y arriverai jamais ! Telle fut ma conclusion de l'époque, négligeant les 2 étapes importantes : l'apprentissage et l'entrainement ! 

Plus de 20 années se sont écoulées avant que l'idée d'apprendre la dactylographie me traverse à nouveau l'esprit. Non pas pour taper plus vite - je tape déjà relativement vite avec 3 doigts - mais parce que je trouve que c'est beaucoup plus esthétique et professionnel. 

Alors j'ai trouvé ce petit logiciel d'entrainement à la dactylographie et j'ai commencé à suivre une leçon par jour.

Les deux ou trois premières leçons étaient faciles et m'ont donnée confiance, les suivantes se sont complexifiées et m'ont découragée... mais bien décidée à aller jusqu'au bout, je n'ai pas céder à la tentation de tout envoyer balader. 

Raideurs des doigts, courbatures, crampes dans les poignets... il parait que c'est normal au début et que ça ne va pas durer.

J'ai progressé de jour en jour.  Au bout de 15 jours, ce fut acquis. Au bout d'un mois, la dactylographie est devenue une habitude. 

Finalement, ce n'était pas si compliqué ! 

À la suite de cette expérience positive, je me suis dit : "mais si j'ai été capable d'apprendre la dactylo en 15 jours, je suis capable d'apprendre tout ce qui me fait envie !" J'ai réalisé que finalement, il n'y avait pas d'autres limites que celles que je m'impose consciemment ou inconsciemment. 

Alors j'ai commencé à lister toutes les choses dont je me sentais incapable de faire jusqu'à présent et la liste est lonnnnnngue ! J'ai fait une sélection de ce que j'aimerais apprendre et réaliser cette année. Je devrais commencer par apprendre une choses à la fois mais il m'a été impossible de faire un choix... (oui, c'est dur la vie d'une Balance...) alors j'apprends plusieurs choses en même temps et je me prépare à réaliser plusieurs de mes projets/envies.

Je t'en parlerai au fur et à mesure de leur réalisation ! 

De meilleures facilités d'apprentissage qu'à 20 ans

C'est assez étrange mais j'ai l'impression d'avoir de bien meilleures facilités d'apprentissage à 34 ans qu'à 10, 15 ou 20 ans. 

À l'époque de ma scolarité, je n'avais pas la tête à l'apprentissage. Il m'était difficile de rester concentrer sur une leçon. Toujours la tête ailleurs. Rares étaient les cours qui me passionnaient. Aller à l'école était laborieux... de la maternelle (oui j'aimais déjà pas la maternelle) jusqu'à la fac. 

À la maison, ce n'était pas mieux. Vivant dans un contexte précaire, survivre physiquement et mentalement étaient les deux priorités. Je faisais ni plus ni moins ce qu'il fallait pour passer avoir des notes correctes et passer les classes supérieures. 

Je réalise qu'il est difficile d'être disponible pour quoique ce soit quand on est dans la survie. C'est ultra fatiguant et ça entrave les capacités d'apprentissage. Maintenant que ma vie est devenue plus douce, je sens nettement la différence.

Mon cerveau est enfin disponible pour apprendre et aller de l'avant. 

Alors ? Est-ce que tu t'aies retrouvé dans mes propos ? Penses-tu être une feignasse de l'apprentissage toi aussi ? Raconte-moi tout !

About the Author

Semeuse de graines de bien-être !

  • ARMAND LAVIALLE dit :

    Bonjour Angélique,
    C’est étonnant toutes les capacités d’apprentissage que nous avons. Et les capacités de notre cerveau sont beaucoup plus grandes que ce que l’on peut imaginer.
    Dès qu’il y a démarrage d’une action ou d’un processus et que l’on poursuit un objectif, les réponses de la vie sont la plupart du temps très rapides.
    Dès que j’ai commencé ma formation en Gestalt Thérapie les choses se sont mises en place et je suis installé maintenant comme Thérapeute à Angers. Je pratique en direct dans mon cabinet et en distanciel via zoom ou WhatsApp.
    Armand 0623938407 et armand7000@gmail.com

  • fanny dit :

    Tellement vrai, pour moi aussi. Comprendre mon fonctionnement a changé ma vie et m’a sauvé. J’aurais aimé le connaître enfant, mais c’est comme ça. Merci pour votre site internet en tout cas. 🙂

  • Nathalie dit :

    Bonsoir Philosophine, merci pour ce blog. Oh oui, je me reconnais aussi, enfant, je ne me rappelle pas avoir appris une seule leçon, soit c’était acquis en classe soit je tentais désespérément d’apprendre sans aucun succès. De plus, je ne suis jamais arrivée à apprendre quelque chose « par cœur », c’était contre ma façon de fonctionner, sans comprendre le cheminement, je ne comprends pas et donc je ne retiens pas, encore pire si tout simplement je n’aime pas.

    Pour sourire, je n’ai jamais su apprendre la dactylo, (un petit problèmes de mélanges de doigts) mais je tape plus vite les compte rendus à ma manière que certaines de mes collègues. 😉 Alors à quoi bon ?!

    J’ai souri lorsque j’ai lu que vous aviez plus de facilités maintenant pour l’apprentissage, mon employeur pense tout le contraire et on a eu droit à une mini thèse sur le sujet.

    Enfin pour conclure, je me suis aperçue il y a peu, qu’en fait j’avais appris beaucoup de choses, avec mes propres recherches et mes propres analyses.

    Aujourd’hui, j’ai 52 ans, en quête identitaire après un burn out et un psychologue qui a prononcé deux mots : asperger et douance. 😉 et je suis très heureuse de lire vos billets qui m’aident énormément à comprendre mais qui bouleversent aussi tout ce que je pensais être.

    Merci à vous.

    • Philosophine dit :

      Bonjour Nathalie,

      Merci pour votre commentaire !

      Effectivement, il parait que nos capacités d’apprentissage diminuent avec le temps ! Pour ma part, je pense que j’étais dans une sorte de brouillard mental à l’époque de ma scolarité, sans doute à cause de problèmes de santé et familiaux qui m’empêchaient d’avoir les idées claires !

      Bonne chance pour votre quête identitaire, c’est un sacré chemin avec des prises de conscience, des remises en question… c’est bouleversant mais tellement libérateur !

  • Val dit :

    Oh comment je me reconnais dans tes propos ! A la différence que j’ai certaines facilités dans les arts créatifs notamment et que ça me permet de m’épanouir malgré tout… Sauf que récemment je me suis mise à me dire que j’étais un peu bloquée. Et qu’en apprenant je pourrais faire plus !!
    Parallèlement je fais ça pour ma vie professionnelle… J’ai passé 6 ans en université pour finir par ne pas m’en servir dans ma vie professionnelle. Et maintenant je tâtonne pour trouver ma voie, et je cède à la difficulté. Dur dur. Ton propos vient nourrir ma réflexion et j’espère avancer!

    Est-ce que ça ne va pas de paire avec de la procrastination ? Personnellement je suis plus procrastinatrice que feignasse 😉

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